LES BÉQUILLES DU RÉSEAUX ! ( 2 DE 2)

  Ceux qui logent dans l'un des immeubles Chez Lise y trouvent: Une chambre privée, trois repas par jour. On fait le ménage et on lave leurs vêtements une fois par semaine. Et pour ceux qui ont des dettes, Mme Bissonnette les étale sur leurs futures chèques d'aide sociale.

  A 59 ans, Serge Hottin, qui souffre de schizphrénie, habite Chez Lise depuis 16 ans. C'est son ''chez-lui''.'' On est bien ici. J'ai ma chambre, on mange bien. Le ménage est fait ''. D'autres sont moins heureux car après leurs dépenses mensuelles du loyer, et des cigarettes, ils ne reste presque plus rien !

  Pendant ce temps, André Brochu, dans son petit bureau de la chambre # 5, se démène comme un fou pour les patients. Il leur trouve des cartes d'assurance-maladie, les inscrit à l'aide sociale, prends leurs rendez-vous médicaux, gère leurs cures de désintoxication. Une montagne d'ouvrage et d'interminables discussions avec des fonctionnaires.

  Il faudrait du personnel médical, car les médicaments sont dans une vieille armoire blanche et c'est le cuisinier qui les distribue. Et c'est là le coeur du problème de Chez Lise et les dizaines d'autres endroits du genre. Les services de santé s'y débarrassent de patients encombrants et difficiles, sans leur accorder le moindre soutien professionnel !

  Certains de ces foyers sont des refuges infects, où l'intérieur empeste l'urine, la nourriture est de mauvaise qualité et il s'y trouve de la violence physique, des vols, des harcellements sexuels... Et les bénéficiaires y sont carréments exploités !

Fricot