Santé mentale : Comment le stress favorise la dépression !
Du site Cerveau & Psycho.fr :
¨Deux études précisent la façon dont le stress peut entraîner l’apparition de certains symptômes dépressifs.
En 2020, la dépression constituera la première cause de morbidité chez la femme, et la seconde chez l’homme (après les maladies cardio-vasculaires), selon l’Organisation mondiale de la santé. Elle peut être causée par un stress chronique ou excessif (ce dernier aboutissant parfois aussi à un syndrome de stress post-traumatique). Deux études sur des souris clarifient les mécanismes neurobiologiques en cause.
Le stress survient par exemple en réponse à un événement nouveau ou inquiétant et se caractérise par une libération rapide d’hormones glucocorticoïdes, tels le cortisol chez l’homme ou la corticostérone chez les rongeurs, par les glandes surrénales. Ces hormones sont à l’origine de diverses réactions physiologiques optimisant la réponse à la situation stressantsi, lors
Ansi, lorsqu’une souris est attaquée par un chat, la bouffée de glucocorticoïdes qui en résulte favorise la réparation des tissus, augmente l’anxiété (de sorte que la souris sera plus prudente), améliore la mémorisation des souvenirs liés au danger, etc. Quand le système libérant les glucocorticoïdes est stimulé trop souvent ou trop fortement, il devient moins réactif (la concentration met plus de temps à augmenter ou diminuer), ce qui peut entraîner une dépression.
La dépression se caractérise par plusieurs symptômes tels que la résignation, l’évitement des autres et la perte d’envie ou de plaisir. Des tests spécifiques permettent de les mettre en évidence sur des modèles animaux : un « test de résignation » consiste par exemple à suspendre une souris par la queue et à mesurer le temps pendant lequel elle essaie de s’échapper de cette situation désagréable.
De même, on peut mettre un rongeur dans l’eau et mesurer le temps durant lequel il se laisse flotter passivement au lieu de nager pour s’en sortir. Quand on donne des antidépresseurs aux souris, elles se débattent ou nagent plus longtemps. Lors des études précliniques sur des animaux – dont il est difficile d’évaluer l’humeur –, on définit alors la dépression comme un comportement réversible par les antidépresseurs¨... (Lire la suite)
Pégé